Interview : Les Brebis de Julien

Aujourd’hui, nous partons à la rencontre de Julien, éleveur de brebis aux portes des Dombes, dont le lait nous fournit l’ingrédient essentiel pour nos savons Lait de Brebis et Framboise, Lait de Brebis et Miel, ainsi que Lait de Brebis et Figue. Je le retrouve dans son laboratoire de transformation, au cœur de sa charmante petite ferme, à l’ambiance chaleureuse au milieu des prés.

Bonjour Julien, merci de m’avoir invité je suis ravie de découvrir ton activité. Peux- tu m’en dire un peu plus sur toi ?

Bonjour Saly, « Les brebis de Julien » ont vu le jour il y a environ deux ans, avec une quarantaine d’agnelles de race Lacaune. En tant que jeune agriculteur passionné par l’élevage depuis toujours, nous nous spécialisons dans la production de yaourts de brebis, de fromage blanc, de tomme et bleu ainsi que de fromages frais, demi-secs et secs. Notre ferme, est engagée dans un processus de production respectueuse de l’environnement et du bien-être animal.

Qu’est-ce qui a orienté ton choix vers l’élevage de brebis ?

Lorsque j’étais encore en étude, j’ai commencé à me documenter, j’avais déjà un petit troupeau d’une quinzaine de brebis allaitantes, donc je connaissais, on va dire un petit peu le milieu des ovins. J’ai toujours voulu faire du fromage mais au départ, j’étais plutôt vache. La brebis vivait un réel essor. Les clients voulaient goûter ces nouveaux produits. Les précurseurs qui ont commencé il y a environ quinze ans ont eu du mal à se distinguer du fromage de chèvre, car les gens continuent de les confondre, mais certaine personne apprécie le fromage de brebis pour sa meilleure digestion que le vache !

Est-ce que cet élevage est plus éco- responsable que l’élevage de vaches en termes de consommation d’énergie et d’utilisation d’outils mécanisés ?

Oui, effectivement. Premièrement, lorsque l’on considère les coûts d’installation et les besoins en terrain pour un troupeau de vaches, le matériel est tout de suite plus onéreux. Même si nous restons à une échelle réduite avec 8 à 10 vaches, cela aurait entraîné des dépenses supplémentaires car une machine à traire pour les vaches coûte en moyenne 20% à 30% de plus que celle utilisée pour les brebis. En ce qui concerne l’alimentation, aujourd’hui moi avec 30 hectares j’arrive à avoir 100 brebis, pour 10 vaches, il m’en faudrait 50. 1 vache équivaut à environ 10 brebis et elle mangerait quand même 10 fois plus qu’une brebis.

" 1 vache équivaut à environ 10 brebis "

Et où en est ta conversion en bio ?

Elle était efficiente là au mois de juillet et les fromages qu’ont a eux le seront en fin d’année du coup-là nos céréales sont certifiées bio donc on va pouvoir commercialiser ce qu’on fait en plus de la quantité nécessaire à nourrir le troupeau.

J’ai littéralement fondu devant la mignonnerie de tes agneaux, et je me suis demandé, que mange une brebis laitière ?

Leur ration est composée en moyenne de 50% d’herbe, de 30% de foin, de 15% de céréales, de 5% de compléments et minéraux. En hiver, l’herbe est remplacé par le foin de luzerne. Les brebis mangent bien sûr de l’herbe mais aussi tout ce qui est broussaille/buisson quand on est en période de sécheresse ou les étés. Aujourd’hui, elles valorisent et régulent les bords de rivière.

Est-ce que tu produis la base de l’alimentation de tes brebis à la ferme ?

On vise l’autonomie à 100% d’ici, on va dire 5 ans là. Aujourd’hui en achat extérieur, à part les minéraux et on va dire 5% de leur alimentation en complément de concentré, c’est tout ! Le reste, on est autonome.

Ok, tu fais aussi de la culture ?

En plus de s’occuper des brebis, des naissances et de transformer le lait en fromage ?
On fait un peu de culture pour faire notre céréale. Aujourd’hui dans notre rotation de culture, en bio, on peut faire 2 ans de suite maximum sur une parcelle, la même culture, donc on a fait une rotation avec Jérémy et Josselin, mes cousins qui l’on produit pour nous cette année. Ils sont en conversion bio également et moi du coup j’ai fait du soja et du maïs que je vais vendre pour pouvoir leur racheter le grain qu’ils ont cultivé pour nous. La qualité de l’alimentation est étroitement liée à la qualité du lait donc pour nos brebis c’est très important !

Tu produis principalement du fromage, quel est ton réseau de vente ?

Nous vendons principalement en local à des magasins de producteurs, chez d’autres producteurs et en AMAP sur Lyon. On vend aussi une bonne partie en direct à la ferme et sur les marchés de la région où les clients reviennent régulièrement. On équilibre nos ventes suivant la conjoncture et la quantité que l’on a produite.

Tu es à l’initiative des savons au lait de brebis de ma gamme, d’où est née cette idée ?

Je connaissais les savons au lait de chèvre ou au lait d’ânesse, pas toujours qualitatifs dans leur composition. Je connaissais tes produits et leur excellente qualité. C’était aussi une idée pour valoriser mon lait, lorsque j’en ai en trop grande quantité à certaines périodes pour travailler avec toi, je peux le pasteuriser et le congeler.

Quels sont les retours de tes clients sur les savons à froid ?

Mes clients trouvent que vos savons sont très économiques car ils durent très longtemps. Ils apprécient beaucoup les différents parfums et surtout leurs grandes douceurs. Ils adorent leurs mousses onctueuses et les bienfaits qu’ils apportent à leur peau. J’ai même des clients qui viennent pour les savons puis qui découvrent nos fromages.

Est-ce qu’on te demande la différence avec le lait d’ânesse ?

Oui très souvent, je leur explique qu’il y a peu de ressources et que souvent il y a très peu de lait d’ânesse dans les savons de grande production et qu’à moins de les acheter chez un éleveur d’ânesse où là, la qualité est au rendez-vous. Il vaut mieux acheter des savons au lait de brebis autant nourrissants pour la peau et pour le coup il y a de la ressource en local et en national. Mes clients sont sensibles à ces arguments et au fait que les savons sont produits avec notre lait.

Merci Julien, pour ce retour. Nous sommes ravis de ce partenariat, nos clients les adorent aussi beaucoup. Ils sont devenus un incontournable de notre gamme. Mille mercis pour la visite de la ferme et du labo, j’étais ravie de venir découvrir ton activité. Tes agneaux sont trop mignons et je me suis régalée avec tes fromages. On peut donc te retrouver sur les marchés et dans les magasins des alentours et te suivre sur les réseaux sociaux.

Merci à toi Saly, nous aussi nous sommes ravis. Effectivement il ne faut pas hésiter à s’abonner à notre page Facebook où nous partageons nos marchés, nos actualités surtout il faut venir déguster nos bons fromages. On est toujours ravis de vous faire découvrir notre travail.

J’espère que cette première interview vous a plu. Moi je me suis régalée !! N’hésitez pas à suivre Julien sur sa page Les brebis de Julien ou à venir le rencontrer lui et son adorable moitié Emeline qui le seconde à la ferme.

Adresse : La Planche 01090 Francheleins

Facebook : Les brebis de Julien